« Je ne suis pas un artiste, je suis un chercheur des matrices de mouvement perpétuel »
Antoine Laval
Antoine Laval, d’origine belge et résident de New York ouvre la saison estivale de la galerie avec l’exposition Archetypesqui se distingue par la production d’outils interactifs plutôt que d’œuvres d’art, qui offrent la possibilité de produire des séquences et d’enregistrer la mémoire du mouvement. Les formes qui dérivent de son installation sont autogénérées et fixées à son mouvement.
L’exposition d’Antoine Laval est tout à fait une exception puisque, pendant plus de vingt-cinq ans de recherche, il a refusé de montrer ses recherches publiquement. Lorsque Huc Malla, directeur de la galerie, connut les métros mobiles, les séquences et les matrices, il relia rapidement les propositions de Laval aux œuvres d’art concrètes que, à l’époque, Bombelli (ancien directeur de la galerie) fit connaître internationalement. Il les rapporte également à Marcel Duchamp, qui refuse l’art de la représentation en faveur d’un art cinétique et mental en considération des spectateurs. À ses débuts, le travail de Laval s’est fait connaître à Barcelone, à Metronom et à la Fondation Joan Miró, et a souvent collaboré avec l’écrivain Vicenç Altaió et la revue Eczema, au passage du textualisme et du conceptuel à la post-modernité.
Les archétypes et les éditions de Mobile Metric qui ont été développés à Bruxelles et à Barcelone dans les années 1980 et ont été conçus comme un instrument interactif reliant les individus au trafic. Au fil des ans, les phrases pliées dans les métros se sont déployées dans des manipulations d’outils et plus particulièrement dans la construction et la déconstruction de signes, de formes et d’idées.
L’exposition montre également les dessins du Sinaï, qui consistent en une série d’expériences dans le désert qui traitent du visible à partir du mouvement des matières liquides. Comme dit Laval dans le texte d’un mètre mobile « A parpetual seismography does not so much concern the object as it does the psiche”