Le samedi 26 août la Galerie Cadaqués deux inaugure la dernière exposition d’été « Abysses du corps et de l’esprit » avec des œuvres de Jaume Plensa, Zhang Huan, Clare Langan et Juan Medina.
Avec cette exposition à quatre, qui suit l’habituelle proposition saisonnière de la Galeria Cadaqués dos (« Jaar + Nauman + Perejaume + Tàpies » (2004) et « Architecture, paysage et objet : Colomer, Collins, Hamilton, Pazos » (2005), Huc Malla, son directeur, nous propose cette année « Abîmes du corps et de l’esprit ».
Jaume Plensa (Barcelone, 1955) présente une sélection de quatre sculptures, parmi lesquelles « Semen blood/Semen y sangre », deux mains appuyant sur un phallus sans érection et « S. Freud », un pénis en érection caressé par un pied. Sont également présentées une sélection d’œuvres sur papier de la série « Family », ainsi qu’une sculpture lumineuse avec texte, mots figés réalisés en résine, où il explore son intermédiation particulière entre le solide et le fluide, le statique et le dynamique, le langage et le silence.
Zhang Huan (He Nan, Chine 1965) présente les photographies des actions « To Add One Meter to an Anonymous Mountain », cinq corps nus empilés ajoutant 1 mètre à une montagne sans nom; « 1/2 », auto-portrait vêtu avec de sa propre calligraphie et enveloppé par les os encore saignants de la côte d’un veau; la série « Foam », des autoportraits de son visage recouvert de mousse et avec des images de sa vie dans la bouche ; et « Wind and Water in New York », l’une des actions les plus connues, où l’auteur est allongé nu sur un matelas de glace dans un parc de New York, entouré de chiens qui le gardent.
Clare Langan (Dublin, 1967) présente sa trilogie de vidéo art « Forty Below »/Sous 40 degrés », « Too Dark for Night / Trop sombre pour la nuit » et « Glass hour/Sablier », présentée au MOMA de NY et récemment au Musée d’Art Moderne de Dublin. Dans cette réalisation post-apocalyptique, on passe par des visions d’avenir, où les forces de la nature apparaissent avec une force désespérée, et où l’on doute de la vraisemblance de la réalité ou de la fiction. Chaque film détaille les conséquences de différents types de catastrophes : la congélation, la désertification de la présence humaine et la vulcanisation.
Juan Medina (Barcelone, 1965) présente la série “Creamos un animal y éste nos come”, trois boîtes à lumière et une sélection d’originaux images obscènes, extraites de sites pornographiques, réalisées à l’encre l’encre chinoise et de l’eau de Javel. L’auteur approfondit ses sentiments et émotions de l’être humain d’un point de vue freudien et explore la frustration de l’animal en nous. L’auteur n’utilise que l’image de la femme parce que c’est elle qui engendre l’être humain. Au lieu de faire l’apologie du voyeur, il ouvre les images à des aspects psychologiques dilués dans nos fantômes.
Le choix soigneux des œuvres et auteurs présentés vise à nous montrer comment l’art est confronté à la représentation du corps humain dans les limites psychiques d’êtres isolés dans l’art, le langage, la ville et la nature.